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Paillage et Compost - Le Potager d'Olivier
Un sol vivant est formidable pour recycler nos déchets en nourriture pour nos légumes.
Une vidéo Le potager d'Olivier qui montre notamment l'utilisation du paillage et du compost pour produire localement des légumes sains, nutritifs et savoureux.
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La microferme agroécologique
Lauriane et Charles Durant
Editions du Terran
320 pages 23 euros
Ce livre est le récit d'une aventure personnelle : celle de Lauriane et Charles, qui ont décidé de devenir paysans. Au XXI siècle, c'est tout un roman ! Il s'appuie sur un vécu de plusieurs années, acquis sur le terrain dans leur microferme (moins de 5 hectares). Mais c'est aussi une réflexion sur l'agriculture française : certains voudraient nous faire croire quelle est condamnée, d'autres nous disent quelle doit s'industrialiser pour gagner la compétition mondiale. Lauriane et Charles explorent d'autres pistes, très prometteuses. Plutôt que de travailler contre la nature, ils ont décidé de travailler avec elle, en suivant les principes de la permaculture. Leur terrain est humide ? Ils creuseront des étangs et planteront des arbres autour ! Ils élèveront des écrevisses dans l'eau, des abeilles et des porcs en dehors Ainsi, petit à petit, s'invente une agriculture nouvelle, écologique, plus humaine, circulaire et très productive, qui tire le maximum d'un petit territoire sans jamais l'épuiser. Enfin, cet ouvrage est un guide d'installation. Les aspirants paysans, tout comme les simples curieux, trouveront dans l'expérience de Lauriane et Charles une mine d'informations utiles. D'autant qu'ils n'éludent pas les questions fondamentales : combien ça coûte ? Comment obtenir des aides ? Où se former ? Où vendre ? Comment s'organiser à plusieurs ? Accessible et concret, riche de témoignages et d'illustrations, ce titre se révèle indispensable pour créer sa microferme agroécologique et en vivre.
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Bonjour les jardiniers
Pas trop chaud?
Je ne peux pas sortir alors j'écris !
Pour alimenter le site! Si ce n'est pas trop long ou barbant!! ou hors
sujet !Les abeilles et moi !
Je ne savais pas que, s'occuper d'abeilles, pouvait donner autant de travail et de
responsabilités !!
Dans ma candeur d'écolo sur le retour, je ne voyais que des petites butineuses
allant de fleurs en fleurs, pollinisant ainsi les arbres et les légumes de mon jardin.
Elles rentraient ensuite dans leur petite maison, le travail accompli, fabriquer le
miel avec le nectar des fleurs et les grains multicolores de pollen. J'arrivais alors,
avec ma
tenue de cosmonaute, l'enfumoir à la main pour prélever gentiment le surplus de
leur réserve !! Le miel coulait ensuite à flots, des rayons dorés, dans des pots
alignés sur l'étagère de ma cuisine.
Je disais à qui voulait l'entendre, que j'aimerais bien posséder une ruche tranquille
au fond de mon jardin !!
Ces petites bestioles sociales, munies d'antennes sensibles et fonctionnant en
communauté de sœurs, ont sans doute des facultés insoupçonnées. Je pense
qu'elles ont compris ou senti que l'endroit idéal, pour s'installer, c'était chez moi !!
Leur stratégie, bien pensée et construite, se prépare depuis plusieurs années.
Une première horde venue de l'ouest, se lance en 2013.
Auparavant, quelques éclaireuses font des visites sur mon jardin. Il y a des arbres
fruitiers pruniers, cerisiers, abricotiers et autres figuiers. Quelques essences
sauvages locales, thym, lavandes, romarins récupérés ici et là dans la nature, des
graminées sauvages laissées debout. Un potager naturel envahi d'herbes dites
mauvaises, un peu sauvage lui aussi. Pas d'odeurs de pesticides et un jardinier,
d'un certain âge adepte depuis 50 ans d'une façon naturelle de cultiver son jardin.
C'est un original !
Il utilise une grelinette pour travailler la terre, sorte d'engin à dents verticales et à
deux manches !! Il met de la paille partout. Il laisse fleurir le liseron et le
chiendent.
Il ne fait pas, comme les autres jardiniers d'ici, le ruisseau plein d'eau, avec les
plants sur les bords....
Il sera donc facile de le convertir et de le manipuler ! Mais il faut procéder avec
méthode.
On fait une tentative timide en lui présentant un joli petit essaim gros comme un
ballon de handball placé bien en vue sur le prunier. Il est ravi de voir l'apiculteur
qui est venu, à la nuit tombée, avec son engin à fumée, récolter ces quelques
milliers d'abeilles. Il s'est même fait piquer 2 ou trois fois en l'aidant à tenir la
ruchette piège !
L'année suivante une horde plus importante vient se poser et recouvrir le moteur
de la pompe d'arrosage. Il sait que les abeilles en essaim ne sont pas agressives.
Alors il se lance! Il prend une boite en carton, et y découpe un trou en bas. Il pose
cette ruchette sommaire devant et voit avec ravissement une longue colonne
d'abeilles entrer dans ce refuge provisoire. Ah! Si j'avais une ruche.... j'aurais pu
mettre tout ce petit monde à l'abri dans mon jardin ! L'apiculteur du coin viendra
ramasser sans problème cette colonie nouvelle, bien venue dans son rucher !
La stratégie des abeilles noires se déroule comme prévu. Le piège se met en place
peu à peu !!! Il faut lui faire envie, à cet homme !
On lui met une colonie dans un évier retourné chez sa belle-mère, la maison à côté.
Il est ravi de voir le manège des abeilles qui rentrent et sortent par le vieux siphon
en plomb. Il les protège de la chaleur, il les défend du frelon asiatique, il les
recouvre d'un isolant pour l'hiver. Il se renseigne sur la façon de transporter cette
ruche originale sur son terrain. En prévision, il s'équipe d'une combinaison munie
d'une grille. Il fabrique lui-même une petite ruche qu'il place à côté de l'évier-ruche
en espérant voir la colonie s'y installer. Il ne sait pas que le warroa, acarien
décimeur de ruche, va s'installer dans le couvain de ces abeilles et tuer les
nymphes. La colonie va mourir faute de nouvelles naissances. Au printemps il
constate avec tristesse la disparition de toute la colonie. Mais, avant de mourir, les
dernières occupantes avaient reçues, de je ne sais pas qui, la consigne de laisser un
appât. Cinq ou six kilos de miel dans les rayons abandonnés que le jardinier, avide
et gourmand, s'empressa de presser, filtrer et distribuer à sa famille. La cire
restante fut fondue dans un cérificateur solaire fabriqué à cet effet et servit à
enduire l'intérieur d'une deuxième ruche construite au cas où!......
On laissa ainsi deux ans, ce pauvre homme se lamenter de ne plus voir d'abeilles
dans son rucher neuf pourtant si bien installé, parfumé à la cire chaude, à la
mélisse et beaucoup d'autres crèmes "attire abeilles".
La victime choisie par la grande autorité des abeilles sous l'égide de la biodiversité,
est maintenant mûre ! Il suffit d'un rien pour l'embrigader.
Il faut lui faire croire qu'il est malin, courageux et intrépide. On lui présente alors
un pauvre essaim abandonné dans un parking triste de Narbonne. N'écoutant que
son courage, le bon samaritain, va sauver ces pauvres petites abeilles de la
destruction. Il ramène fièrement ces rescapées capturées au péril de sa vie, soigne
ses piqûres qui ne sont pas graves dit-il à l'entourage admiratif, et les installe à
l'endroit idéal de son jardin.
Ca y est !! Il est pris !!! Il devient responsable de cette colonie qu'il faut déclarer
aux autorités, aux assurances. Il doit observer, surveiller, traiter, nourrir, protéger
du chaud et du froid. Eliminer les frelons. On lui fait peur en lui disant que s'il ne
traite pas contre le warroa, sa colonie ne passera pas l'hiver ! Il faut s'équiper de la
tenue
de protection, préparer l'enfumoir, mettre un masque, choisir le moment propice où
les butineuses sont dehors. Il faut ouvrir en décollant les éléments soigneusement
calfeutrés par les cireuses à la propolis et, sur ces pauvres bestioles affairées à
leurs tâches diverses, il faut verser de l'acide oxalique et formique!! Attention pas
sur la reine!! On compte ensuite les warroas morts sous la ruche et selon leur
nombre on recommence deux ou trois fois l'opération.
Au printemps suivant, la colonie a survécu mais elle n'est pas très active. La reine
devait être âgée et avait sans doute épuisé sa réserve de sperme. Mais les
survivantes vivotent et le jardinier devenu apiculteur s'en contente. Il espère que,
la nature faisant bien les choses, elles élèveront une autre reine et la vie reprendra.
Mais l’activité baisse de jour en jour. Il se fait du souci, se tourmente, cherche sur
les sites spécialisés, pose des questions aux spécialistes. Il en fait même venir pour
voir sur place comment réveiller cette colonie. On lui fait peur ! Il faut sortir les
abeilles les jeter dans un seau, les verser dans une autre ruche ou, trouver la reine,
la tuer ! diviser la ruche en trois parties, en mettre une à trois kilomètres l'autre
enfermée dans la cave 3 jours !!!..... C'est trop compliqué pour lui! Ce n'est pas ce
qu'il avait rêvé !
C'est alors que, dans sa grande sagesse, l'éternel des abeilles tenta un dernier
coup !
Un essaim bien constitué est envoyé subrepticement envahir une ruche vide placée
à côté au cas où !
L'apiculteur en herbe est ravi. Il recommence tout ce qu'il faut faire, comme
précédemment. Nourrir, protéger, traiter etc...
En même temps, il fabrique une autre ruche au cas où !!...
Les chefs des abeilles locales se passent le mot et envoient, pour tester la capacité
apicole du propriétaire, un petit essaim, placé exprès, sous cette ruche pour voir
comment il se débrouillera pour le mettre au bon endroit et dans le bon sens.
Le pauvre homme, stressé mais responsable, agit comme il peut, la nuit, tout seul
et remet les choses dans l'ordre.
Alors on peut lui en envoyer autant qu'on veut !!! se disent-ils !
Quelques dizaines de milliers sur un de ses arbres, dans une boule grosse comme
un ballon de handball feront l'affaire ! Il apprendra comment il faut faire tomber la
grappe et sa reine dans la boite puis placer la nouvelle ruche ailleurs.
Ça marche !! Il est 3 heures de l'après-midi. Il fait très chaud. Il va se débrouiller
seul, il court partout pour chercher l'escabeau, l'échelle, la brosse à abeilles, les
sécateurs. Il sue sous sa combinaison. Il crie de loin à sa femme " je suis en train
de capturer un essaim !" Qu'est-ce que tu dis ?..... Attention tu es plein d'abeilles !!
Ne me rentre pas çà dans la maison !
Tout se passe très bien. Sagement, les abeilles ont réintégré la ruche et sont
maintenant placées à côté des autres.
Fin juin, la période des essaimages est terminée. Ouf on va respirer, se calmer,
préparer la saison d'été et d'automne.
Un bourdonnement intense, suivi d'un nuage d'abeilles passe sur mon jardin et se
perd à l'horizon. Ouf ! Il ne s'est pas arrêté ici ! Je sors sur la route et je vais
vérifier au loin. Il est parti !! Tant mieux et heureusement !
Je rentre dans mon jardin pour un dernier tour avant le repas du soir.
Il arrive parfois que le regard qu'on porte sur son environnement détecte sans
chercher, un quelque chose d'inhabituel, une image changée, une couleur, un bruit
différent. Cette tâche grisâtre au milieu des feuilles ! C’est une branche morte ? Un
oiseau ? Mais çà tremble, çà vibre, c'est vivant. C'est gros comme un ballon de foot.
Non ! Encore un essaim ! Pas de répit pour le jardinier devenu apiculteur malgré
lui!!
Et on recommence ! La tenue de protection, la boite; l'escabeau, etc....
Je n'ose plus sortir ! Je baisse la tête en passant près des arbres pour ne pas voir
encore une autre boule grise ! Elles me surveillent ! Me guettent. Elles sont même
anormalement douces, plus une piqûre ! Dès que je m'approche du rucher, elles
envoient
des parfums de nectar et même d'hydrome l!! On t'aime ! On t'aime ! disent-elles!
En voletant autour de moi. Mais les fleurs, si nombreuses au printemps, se sont
séchées, il n'y a plus grand chose à butiner. Alors en bon père de famille, je leur
verse un peu de sirop dans une écuelle posée sur la plage d'envol. Un demi-verre
est terminé en une heure à peine ! J'arrose abondamment les lavandes pour
qu'elles distillent encore un peu de nectar. N'oublions pas l'eau dans les abreuvoirs
à poussins que j'ai installés en nombre devant le rucher.
Aujourd'hui, 34° à l'ombre dès le matin, un nuage d'abeilles vient de passer ! J'ai
l'habitude !! Je ne les regarde pas !! Je les ignore. Mais du coin de l'œil je les
surveille. Il semble que çà passe ailleurs ! Je n'ai plus de ruche ni ruchette ! Je
regarde quand même dans mon atelier si une boite en carton ne pourrait pas à
l'occasion faire l'affaire. Et voilà! J’ai encore préparé une ruchette de fortune, au
cas où !!........
Vous voyez bien qu'elles me tiennent !! Je comprends, maintenant, pourquoi les
éleveurs d'abeilles qui racontent leur vie sur les sites spécialisés, sont si
passionnés !
Mais je suis vieux ! J’ai eu suffisamment de passions dans ma vie. Serait-ce la
dernière ? Il faut que je m'en défende ! C'est un peu trop physique, les ruches sont
trop lourdes pour mes reins ! Toute action dans cet environnement est sujette à
stress, à sueur.
Maintenir en bonne santé ces multitudes de petites vies en danger est un combat
permanent et angoissant. Elles ont pourtant résisté à tout au cours des millions
d'années de leur existence.
Mais, le jardinier au naturel, apiculteur en herbe, lui, il croit être le sauveur de
l'espèce ! Le protecteur de la biodiversité.
Mais, sait-il que c'est la survie de sa propre espèce humaine que les abeilles, dans
leur grande sagesse acquise au cours des millions d'années, ont décidé d'assurer,
sans qu'il s'en doute, en colonisant l'humanité pour la mettre à leur service !!
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