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    • Le 15 août 2013, à la foire « bio » d'Olargues, conférence « jadinage » animée par Gérard Augé



    Petit résumé :

    Thème : Cailloux, sécheresse, dure dure ma terre !

    Plantes, engrais, amendements et paillage ? Ou comment améliorer la terre de votre jardin ? La fertilité d’un jardin dépend de nombreux facteurs ; l’améliorer est une priorité voire une nécessité pour le jardinier amateur de son paysage et de ses tomates ; comment le jardinier méditerranéen peut- il agir dans son petit ou grand jardin même si les conditions climatiques ou géologiques ou pédologiques sont difficiles ? Gérard Augé Agronome Pédologue ( pédo veut dire sol ) ; a dirigé pendant de nombreuses années un bureau d’étude spécialisé dans le sol et l’environnement, il est maintenant jardinier, formateur et anime des ateliers pédagogiques sur le sol, le compostage les soins des plantes par les plantes et réalise interventions en jardinage, verger école, en bio et biodynamie.

    Gérard Augé a bâti sa conférence à partir des questions de l'auditoire

    Pour comprendre un sol, il faut connaître la roche qu'il y a dessous, le climat, la botanique ( la végétation en se décomposant va contribuer à la nature du sol )

    Plus on met de légumes racines, plus les racines font travailler le sol....

    Le pissenlit est une plante merveilleuse pour le jardinier... sa racine ou gouge permet le passage des vers de terre etc....

    Pour la vie du sol, plus on couvre, mieux c'est.... dans les régions méditerranéennes, pailler un maximum.... on paille avec tout... attention, pour la tonte de gazon frais, on ne met qu'une petite épaisseur et on paille par dessus... le gazon se décompose et agit comme un engrais

    Ne pas incorporer BRF ou paillage, cela produit une faim d'azote, toujours laisser en surface....

    Utiliser le carton.... excellente matière organique... éviter les cartons de couleur et imprimés.... optimiste concernant les encres, à force d'être recyclés, les cartons n'en contiennent pratiquement plus.... bonne couverture également pour éliminer les mauvaises herbes, on peut en mettre plusieurs épaisseurs.... prévoir 6 mois pour avoir une terre propre.... bien mouiller le carton....

    Terre sableuse : terre à légumes racines, se réchauffe vite.... inconvénients : arrosages fréquents, un peu tous les deux jours...

    Terre argileuse : arrosage plus important tous les 5-6 jours.... difficile pour les vergers.... éviter la stagnation de l'eau.... après un arbre fruitier à noyau, mettre un arbre fruitier à pépins... 15 ans avant de remettre à la même place un arbre à noyau...

    Sol à tomates ??? : pas de sol à tomates.... c'est la tomate qui est le plus cultivée industriellement.... peut vivre n'importe où, n'importe comment, se plait dans les pires sols.....

    Meilleur engrais vert : les céréales

    Cendre : engrais minéral, ne pas en mettre trop, 50 à 100 gr par m2...

    Concernant les purins : pas faits pour être conservés.... 15 jours à 1 mois... maximum 3 mois...

    Purin de prêle peut être conservé plus longtemps... 

    Consoude : excellente plante....

    La consoude est une plante herbacée de la même famille que la bourrache et le myosotis (famille des Boraginacées).
    Il existe de nombreuses espèces botaniques de consoudes, notamment la consoude officinale, la consoude de Russie, la consoude pourpre et les hybrides appelés "sélections de Bocking".

    Cette plante vivace possède des feuilles velues et épaisses, soutenues par un solide pétiole, et des tiges florifères garnies de clochettes de couleur variable selon les variétés. Ces
    fleurs très mellifères attirent les insectes pollinisateurs.

    C’est une plante très rustique qui accepte tous types de terrains et peut même devenir envahissante. Elle apprécie les endroits frais et humides et supporte une exposition ombragée. On la trouve notamment dans les sous-bois, au bord des routes et dans les fossés.

    Préférer le plant aux graines ( trop envahissante de cette manière ) …. broyée, la consoude est un excellent couvre sol....

    Au début des semis et plantations, on passe le purin d'ortie et ensuite, à partir des fleurs et fruits, le purin de consoude....

    A l'automne tous les purins doivent être finis....

    Concernant les fumiers :

    Fumier de cheval : penser à l'animal.... il fait chauffer la terre... bien en février-mars … s'interroger sur l'élevage du cheval ( produits qu'on lui donne )....

    Fumier de poule : puissant, très riche en azote.... bombe à retardement …. mettre très peu... et, pas sur les plantes sensibles.... on peut faire un purin en le mettant dans l'eau 2 à 3 jours... tourner tous les jours et on obtient un très bon engrais....


    BRF : préférer du broyat vert, récupéré et broyé aux alentours … ne pas acheter ni faire voyager....

     


  • Un potager sur le sol des Graves

    Sur la terre à vigne du bordelais, Jean-Marie Lespinasse, chercheur, réussit tout, en restant au plus près de la nature. Conférencier, auteur, il fait partager ses expériences dans son jardin.

    PotagerLa visite débute devant le vignoble, sous les chênes qui bordent la propriété au-dessus d’un fossé. Jean-Marie Lespinasse montre une coupe du terrain : « Nous sommes sur le sol caillouteux des Graves : l’AOC viticole est réputée, mais à part la vigne, rien ne pousse », commente- t-il en faisant soupeser l’alios. « Sous les arbres pourtant, la terre devient fertile naturellement, sans apports ni labour, grâce à l’humus des feuilles décomposées. Pour mon potager, je prends exemple et c’est tout ! ».

    Issu d’une famille d’agriculteurs de cette terre viticole, ce jardinier a mené une carrière à l’INRA sur la création variétale chez le pommier. Doué pour l’observation, il conduit ses nouvelles expériences dans le potager familial, et veut les faire partager au plus grand nombre : « Quand je reçois des jardiniers de ville décidés à renoncer aux pesticides, et que des jeunes repartent avec l’envie de produire des légumes, j’ai l’impression que nous allons dans le bon sens ». Lui-même a mené beaucoup d’expériences depuis 1966.

    Il a aligné beaucoup de légumes, retourné souvent la terre, avant d’en arriver là, sans repousser le pouvoir de la chimie, même s’il est intéressé à la rotation des cultures afin de traiter le moins possible. Vingt ans plus tard, il décide de laisser le sol se régénérer de lui-même avec la matière organique disponible en surface, comme dans un sous-bois. Petit à petit, les lignes du potager se creusent en passages étroits (50 cm de large), les planches de culture prennent du relief en longs plateaux larges de 1,20 m, la taille optimale pour atteindre toutes les plantes sans effort.

    Une fois la butte constituée avec la terre excavée des sillons, le sol n’est plus jamais remué. Seules les plantations enrichissent le sol, accompagnées de leur dose de compost issu de la lombriculture* et de paillis de type « bois raméal fragmenté », rapporté à chaque rotation. La culture surélevée, dite « en ados », connue pour améliorer l’aération et le drainage, n’entraîne ici aucune perte : ni de terre car celle-ci est retenue par des planches latérales, ni d’eau puisque les excès s’écoulent dans les creux et restent disponibles en sous-sol.

    * Élevage du vert du fumier, Eisenia foetida.

    Les cultures bénéficient aussi d’un environnement sanitaire qui permet de se passer de traitements. La méthode repose sur la diversité et sur la dispersion qui crée une jolie mosaïque colorée. Dans ce tissu très étudié, chaque mini-parcelle de carottes (10-20 au total) a son cercle de poireaux pour la protéger de la mouche, chaque chou a son brin de tanaisie, et la fève ne côtoie jamais l’ail ou l’oignon… Des salades se glissent sous les derniers pieds de tomates, les betteraves et céleris s’étaleront après le départ des poivrons et des aubergines. Seuls les encombrants artichauts, fraises et endives ont leur planche à eux en bout de rangs. La ronde tourne sans faiblir… « Revenez en hiver, le potager a un autre aspect avec ses voiles de protection, mais il reste abondant », conclut le jardinier.

    En pratique

    Jean-Marie Lespinasse fait visiter son jardin, au sud de Bordeaux, aux groupes scolaires, aux jardiniers des collectivités et aux amateurs. Tél. 05 56 20 26 74. jean-marie.lespinasse@wanadoo.fr .
    ● Il est l’auteur du Jardin naturel, et des Fruits retrouvés (prix Redouté) avec Evelyne Leterme du conservatoire végétal régional d’Aquitaine, Éd. du Rouergue.

    Reportage et photos réalisés par Béatrice Pichon.
    Mon Jardin & Ma Maison N°602 Mars 2010


  • Le forum des associations de Cuxac d'Aude, se tenait salle du Jeu de Paume, le samedi 21 septembre 


  • Ci-dessous, un lien web vers un reportage sur le jardin époustouflant de l'association "fraternités ouvrières" à Mouscron situé proche de la frontière franco-Belge.

    D'un gazon typique de maison ouvrière, un couple de jardinier créé une forêt vierge luxuriante et productive en 40 ans sans jamais labourer ni apporter de pesticides. Ce jardin répond aux pratiques de ce que l'on appelle aujourd'hui la permaculture. Cela prouve aussi que les jardinier peuvent réellement créer de la biodiversité...

    Un document à montrer à vos voisins sans nul doute! Et bien sûr, si vous passez dans le coin, n'hésitez pas à faire un crochet à leur boutique de graines introuvables...

    http://blip.tv/optimistan/fraternit%C3%A9s-ouvri%C3%A8res-reportage-rtbf-5535009


  • Domaine de Perdiguier 34370 Maraussan Site : www.domaineperdiguier.com
     
     
    AGROFORESTERIE :
     

    PRODUIRE AUTREMENT


    Qu'est-ce que l'agroforesterie ?
    Il s'agit d'associer sur une même parcelle des arbres et des cultures ou des animaux.
    Ces pratiques traditionnelles sont aujourd'hui optimisées grâce au travail des chercheurs et des développeurs sur le terrain.
    Elles sont compatibles avec tous les types de systèmes agricoles et la mécanisation.

    Vers une agriculture durable :
    Les parcelles agroforestières sont multifonctionnelles : elles fournissent du bois et des produits agricoles, protègent les sols, les eaux, la faune sauvage et diversifient les paysages ruraux.
    L'arbre constitue le partenaire idéal et indispensable d'une agriculture responsable, productive et durable et est un pilier essentiel pour atteindre l'objectif de produire suffisamment (alimentation, énergie) et de protéger l'environnement.

    Tempérer les excès climatiques qui peuvent affecter la production :
    Les arbres jouent le rôle de véritables climatiseurs à l'échelle de la parcelle par leur effet mécanique de barrière, de cloisonnement et de lisière.
    Leur effet brise-vent limite les stress climatiques sur les cultures. Leur effet "parasol" s'avère par ailleurs particulièrement pertinent dans le contexte de changement climatique.

    Améliorer la ressource en eau :
    Les arbres agroforestiers développent un système racinaire en profondeur, de par la présence des cultures. Ils ont la capacité de remonter l'eau des couches profondes du sol vers la surface pour les cultures.
    L'eau est également mieux retenue dans la parcelle grâce à la structuration du sol par les racines (d'autant plus quand les arbres sont associés à des couverts végétaux).
    Enfin, le filet racinaire en profondeur des arbres filtre les pollutions, limitant ainsi que les éléments ne se retrouvent ne se retrouvent dans les nappes phréatiques.

    Recréer une fertilité et une biodiversité :
    Arbres, couverts végétaux, réduction du travail du sol sont autant d'éléments qui permettent de structurer le sol et d'y recréer une vie biologique : de meilleurs taux de matière organique, des sols vivants qui amènent à limiter l'usage d'intrants.

    Lutter contre les ravageurs :
    Ramener de la biodiversité végétale s'accompagne de la faune qui y est associée. Ainsi, de nombreux auxiliaires sont présents pour lutter efficacement contre les ravageurs sans intrants extérieurs.

    Diversifier les productions :
    Du bois d'oeuvre : en agroforesterie, on utilise des feuillus précieux (noyers, merisiers, alisiers, cormiers...) pour produire du bois d'oeuvre de qualité. Les récoltes se feront après plusieurs dizaines d'années.
    Du bois énergie et du bois raméal fragmenté (BRF) : les haies, les arbres têtards, ou des essences adaptées telles que le peuplier peuvent être taillés plus régulièrement pour fournir du bois d'énergie ou du BRF.

    Afin de sensibiliser à ces préoccupations environnementales, les parcelles agroforestières du Domaine de Perdiguier sont ouvertes à la visite.

     

    Observation de la biodiversité en agroforesterie : Le projet Auximore

    En 2013, le Domaine de Perdiguier s'est engagé en qualité de testeur dans un programme d'observation des insectes auxiliaires et des invertébrés, le projet Auximore.
    L'objectif de ce projet, piloté par la Chambre d'Agriculture, est de développer des outils de suivi dans l'observation de la biodiversité au sein des parcelles agroforestières.
    Cette observation vise à diminuer l'emploi de produits insecticides et molluscicides en grandes cultures grâce à la valorisation de la faune auxiliaire naturellement présente.

    Un insecte auxiliaire est un insecte qui a un effet bénéfique pour l'environnement de l'homme dans la mesure où il lutte efficacement contre les insectes destructeurs des végétaux que consomme l'être humain ou dont il fait usage.
    Il peut s'agir aussi d'un insecte qui apporte son concours dans une activité humaine.

    Lutte contre les insectes ravageurs :
     
    En agriculture, l'insecte auxiliaire procède à la destruction d'un insecte parasite des plantes (ravageur).
    Comme insecte auxiliaire, on citera en exemple la coccinelle et sa larve, qui se nourrissent essentiellement de pucerons.
    Les auxiliaires agissent souvent en complément d'une plante auxiliaire. Aussi, il est nécessaire d'attirer ces utiles auxiliaires avec des plantes à fleurs. Les parcelles agroforestières du domaine de Perdiguier sont ainsi bordées de haies constituées d'essences multiples, favorisant une flore variée tout au long de l'année.

    2013, année test :

    Pour l'année 2013, l'observation au Domaine de Perdiguier a pour but de tester les protocoles de suivi des auxiliaires pour déterminer :
    - Leur faisabilité en terme de réalisation, de coût temporel, d'appropriation, etc.
    - Les conséquences qui résultent des différences de niveaux de protocoles.










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