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    Garrigue ou jardin ?  

    En fait au bout d’un chemin bien dur, bien sec, bordé de lentisques, de genêts et de pins, c’est un jardin en pleine garrigue  . Orienté est ouest et bien pentu, c’est une ancienne vigne que Claude et Cathy ont entrepris de cultiver depuis 4 ans. 
    Pour y entrer, on passe au-dessus du fossé, déversoir d’une source tarie aujourd’hui, mais qui sert de passage aux eaux de ruissellement par grosse pluie. Autant dire que l’arrosage est un problème dans cette parenthèse de garrigue ! Même le creusement à la force des bras d’un puits de 7m n’a rien donné ! ( photo puits) Des cuves (4m3) alimentées par l’eau … de  « la maison » à grand renfort de voyages en voiture sont installées dans le haut du jardin. Cette solution est provisoire puisqu’un projet de forage est dans l’air.

    Donc si on résume, une terre argilo-calcaire impraticable quand il pleut, compactée quand il fait sec, et pas d’eau … Certains paris sont risqués et pourtant même en janvier, le jardin de Boutarel est « habité » !

    La partie inférieure à l’est est aménagée en lasagnes, installées en travers de la pente pour éviter le ravinement quand il pleut mais retenir en même temps l’essentiel de l’eau qui dévale le chemin. 
    Pour alimenter les lasagnes, les couches de fumier de cheval, de broyat et pour finir de paille se superposent. Résultat : au-dessous la terre est souple et noire .

    A cette période de l’année, le persil  les fèves  et l’arroche  s’imposent, mais on imagine bien le travail réalisé par les « travailleurs de l’ombre »  sous cette terre bien protégée !

    Autour du jardin poussent les aromatiques  santolines, sauges, absinthe

    Au bord du chemin, les fraisiers .L’ombre sera produite par des fruitiers

    plantés au milieu des lasagnes (figuiers…)

    Afin de permettre de marcher par temps humide et limiter la pousse des adventices, une couche de broyat grossier est répandue sur le chemin bordé d’iris.

    La partie supérieure séparée du jardin est plantée d’arbres fruitiers et habitée par les poules et leur coq, en pleine santé 

    Tout le « mobilier du jardin » est fabriqué à partir d’éléments récupérés (portes, volets.. .) qui servent à mener des expériences (réalisation de terreau en caisse) et qui ont aussi permis de construire un poulailler … de luxe !

    Une phrase des visiteurs impressionnés par le travail réalisé : « C’est un travail de romain ! »
    Une phrase du jardinier qui traduit bien l’âme du lieu : « Redonner à la terre ce qu’on lui a pris ».

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