• Du plus petit au plus grand

     Les plus petits

    Réunion Bonsaïs chez Anne-Marie et François Bruno 03 juin 2014

    Ces arbres ou arbustes nanifiés fascinent les jardiniers depuis des millénaires. Pour celui qui dispose de peu de place voilà l'occasion de pratiquer du microjardinage alors que, pour les adeptes assidus, cette passion devient vite l'expression d'une philosophie, d'un art de vivre oriental.

     

    Cet art de cultiver les plantes nous vient du Japon où il est pratiqué depuis près de 200 ans avant Jésus Christ. Notez qu'une conception chinoise du bonsaï existe et est dénommée Penjing. Il résulte de la volonté de transcender la nature dans toute sa beauté, sa perfection, ceci dans l'esprit exigu des petits jardins tels que ceux qui sont de mise au Japon.

    L'arbre traité en bonsaï est donc la quintessence de l'arbre comme on peut l'imaginer, l'admirer dans la nature. Maintenir en vie un tel petit arbre requiert de nombreux soins périodiques et assidus. Il est donc prudent d'éviter d'offrir un tel sujet à une personne qui ne saura pas ou ne pourra pas s'en occuper, vouant rapidement la plante à un sort funeste.  En fait, le bonsaï est contenu par un volume de terre restreint et par des tailles appropriées, adaptées à chaque essence et chaque style d'expression choisi.

    En théorie, toute plante ligneuse-
    arbre ou arbuste - peut être traitée en bonsaï. Cependant, il faut savoir que les fleurs, les feuilles et les fruits ne sont jamais miniaturisés, ou si peu ! On ne peut donc interférer que sur la silhouette de la plante. Bien sûr les plantes de nature les plus torturées sont les plus usitées pour obtenir des sujets surprenants.

    Comment débuter

    Deux méthodes s'offrent à vous. Soit acheter un bonsaï déjà formé ou préformé dont vous allez poursuivre le développement, soit partir d'une plante, jeune ou non, issue de pépinière ou de serre, que vous transformerez vous-même en bonsaï. Les plus patients partent même d'une bouture, d'un  jeune semis, d'une greffe ou d'une marcotte ce qui offre une solution des plus économiques. Bien sûr, nous vous déconseillons de prélever, dans la nature, un quelconque sujet susceptible de vous inspirer.
     

    Les différents styles

    Ils sont nombreux et applicables aussi bien à des essences feuillus ou des conifères. Les silhouettes sont très codifiées, avec des canons de beauté qui leurs sont associés. Elles concernent des plantes seules, à port penché, dressé, ou retombant, plus ou moins contournées ou bien des sujets regroupés pour simuler un bosquet ou une mini forêt. Les plantes représentent aussi l'effet des éléments sur ces végétaux comme les bonsaïs semblant modelés par le vent comme les arbres sujets aux embruns, en bord de mer. 

    Les azalées persistantes, pommiers
    cerisiers du japon et glycines sont appréciés pour leur floraison, les pommiers et aubépines pour leur jolie fructification. Quant aux érables, ils sont prisés pour la grâce de leur jeune feuillage printanier comme pour leurs superbes couleurs automnales. Certains bonsaïs sont façonnés pour faire corps avec un élément minéral, souvent un superbe rocher, d'autre composent on paysage miniature avec ajout d'une mini plante vivace et/ou d'un élément décoratif choisi pour fausser l'échelle. Dans tous les cas, la quête des proportions idéales guide ce travail initiatique.
    Notez que l'on compte aussi des bonsaïs de plein air, de taille moins modeste, à installer en pleine terre ou en grands pots et taillés selon la technique Niwaki comme les arbres dits taillés "en nuages".

    Quelques photos de l'espace réservé aux Bonsaïs, chez Anne-Marie et François

                     

     Les méthodes et techniques

        Nanifier un arbre fait appel à plusieurs techniques et tours de main. A commencer par la taille et la sélection précises des branches à garder en fonction de l'effet final désiré. Des outils spécifiques sont souvent employés. Cette taille est différente s'il s'agit de la phase de formation ou quand on pratique l'entretien ou le maintient et s'avère spécifique à chaque espèce cultivée. Ainsi, sur les pins, les jeunes pousses ou "chandelles" sont écourtées pour contenir la croissance du sujet.
    La mise en forme fait également appel à la ligature des branches encore souples, le plus souvent à l'aide de fil de cuivre. Une bonne connaissance permet en particulier de vriller doucement les tissus à maîtriser. Il convient ensuite de déterminer lorsqu'il devient judicieux de supprimer ces liens avant qu'ils ne nuisent à l'effet recherché et à plante elle-même. Ainsi, on obtient des formes élégantes et/ou joliment torturées.
    Certains sujets tortueux tirent aussi leur beauté de leur écorce patiemment travaillée, incisée, creusée… comme c'est souvent le cas avec les pins ou les genévriers.

    L'entretien

    Vous l'aurez compris, entretenir un bonsaï implique des soins nombreux et, surtout, un contrôle quasi quotidien au vu du peu de volume de terre mis à disposition des plantes. Des arrosages soignés comptent donc parmi les opérations incontournables, car on ne peut guère compter sur un système automatique de goutte-à-goutte pour remplacer l'évaluation humaine. La surveillance se pratique généralement matin et soir, surtout d'avril à septembre.
    Dès les beaux jours, prévoyez un emplacement protégé du soleil, en hiver des gels les plus forts. Dans tous les cas, évitez les endroits ventés, les courants d'air desséchants.
    Le
       rempotage est annuel, méticuleux, et s'effectue dans un contenant spécialement adapté à la forme définie et choisi dans un souci de stabilité.
    L'engrais dispensé le sera sous forme de fertilisant organique dosé pour dispenser les éléments nutritifs tout au long de la croissance.
    Continue afin d'agir dès les premiers symptômes

    Guide d'achat

    Un certificat d'authenticité, garantissant l'origine et l'âge de la plante, signe les productions non industrielles qui, elles, font florès sur les étalages. Il est bien difficile en effet, pour un novice, de définir l'âge réel d'un sujet. Assurez-vous donc de la fourniture d'un tel document avant d'effectuer un achat important. Le recours à des cours spécialisés, prodigués par des écoles ou des fournisseurs sérieux, est hautement conseillé. De même, il sera prudent de se fournir chez un spécialiste assurant un gardiennage durant vos vacances, car on ne s'improvise pas gardien de bonsaï.

     

    Le plus grand

    Il existe quelques arbres monumentaux en Haute-Savoie qui méritent d’être dévoilés.
    On découvre ce magnifique spécimen de tilleul derrière la chapelle du hameau de Châteauvieux, à 1,5 km à l’ouest de Féternes.

    • C’est un phénomène vieux d’au moins 400 ans, qui s’est vu labellisé arbre remarquable par l’association A.R.B.R.E.S. en 2000."

      Il mesure 10,18m de pourtour à 1,30m du sol, pour environ vingt mètres de hauteur.
      Son houppier est encore très fourni et forme, vu de la chapelle, une impressionnante et harmonieuse coupole.   Sa visite se combine agréablement avec celle du châtaignier de Troubois (Lugrin), autre champion à ne pas manquer dans la région.  Comment ne pas tomber sous le charme de ce vieux tronc ?

     

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